mercredi 30 mai 2007

RON PAUL A PARIS !

Ron Paul France a déposé sur Eventful une demande pour la venue de Ron Paul à Paris. Voici le lien sur Eventful pour vous joindre à cette démarche : Ron Paul à Paris !

Ron Paul France has demanded on Eventful the coming of Ron Paul in Paris. Here’s the link on Eventful to support this demand : Ron Paul in Paris !

Ron Paul, candidat républicain le plus demandé sur Eventful

Les internautes américains utilisent le site web Eventful pour demander la venue dans leur ville de personnalités (musique, sport, politique…).

En politique dans le camp républicain c’est Ron Paul qui obtient le plus de demandes de réunions publiques avec à ce jour 7 355 personnes dans 646 lieux différents. Côté démocrates c’est Barak Obama qui mène avec 21 662 personnes devant Hillary Clinton et 5 695 personnes.

Et CNN (décidemment cela devient miraculeux) a réalisé un reportage sur le sujet.

lundi 28 mai 2007

La percée médiatique du candidat anti-système

3 articles de Philippe Grasset dans son incontournable site DeDefensa.org relatent l’apparition du candidat républicain Ron Paul dans les grands médias américains malgré leur répulsion à l’encontre de ce candidat antisystème.

L’irruption sur la scène médiatique de Ron Paul commence réellement lors d’un débat entre candidats à l’investiture à la suite d’un incident avec le candidat de l’establishment Rudolph Giuliani à propos de 9/11.

DeDefensa.org explique que « (…) l’essentiel de la presse MSM (ndlr : Mainstream Media) a joué dans cette occasion son rôle habituel de censure. (…) Il apparaît assez probable que cet ostracisme de la presse MSM mesure surtout la crainte nouvelle dans l’establishment washingtonien (républicain) à l’encontre de Ron Paul, anti-guerre, anti-Washington, adversaire du gouvernement fédéral puissant et ainsi de suite. Diverses indications montrent la popularité montante du marginal du Texas, qui tend à le faire de moins en moins marginal. » (Ron Paul est-il une menace pour eux ?, 20/05/2007).

Seule CNN rebondit sur ce vif échange avec Giuliani et donne la parole à Ron Paul. Ainsi « à côté de ce qui a pu sembler être l’attitude générale habituelle des médias US telle qu’on a pu la mesurer aussitôt après l’incident entre Ron Paul et Giuliani (attitude de censure systématique, référence au conformisme, banalité et médiocrité du commentaire, diffamation du candidat non conforme Ron Paul et ainsi de suite), la chaîne de TV d’information CNN suit (confirme) une politique très particulière. CNN semble vouloir prendre au sérieux et donner une place exempte de la censure habituelle à un candidat que l’establishment républicain rejette et repousse avec horreur. (Bien que Ron Paul soit républicain, certes.) » (CNN persiste et signe, 22/05/2007).

Le troisième acte de ce qui devient une (brillante) comédie, est lancé par Ron Paul qui donne publiquement à Rodolphe Giuliani des « devoirs de lecture » pour mieux comprendre les affaires de politique étrangère. Pour Philippe Grasset, « Ron Paul est habile, en plus de présenter une cause politique avec un grand courage dans ce monde politique américaniste gangrené par une paralysie conformiste de l’esprit à un degré jamais vu. Il joue sur l’humour, sur la dérision, prenant avec ironie les réactions pleines d’enflure et d’une solennité grossière de Giuliani. Ce faisant, il attire l’attention des grands médias qui, au départ, l’avaient ignoré (sauf CNN) dans leur grande majorité par alignement conformiste courant. Le sujet développé par CBS, mais aussi le succès de la conférence de presse de Paul témoignent de l’efficacité de la tactique. Les réactions du camp giulianesque ne font qu’ajouter au processus. » (Le devoir de vacances du Giuliani, par le professeur Ron Paul, 27/05/2007).

On attend avec impatience la suite !

dimanche 27 mai 2007

Ron Paul revient chez Bill Maher sur HBO le 25 mai 2008

Voici les principaux extraits de l’émission. Bill Maher était visiblement séduit par ce candidat authentiquement républicain. Bill s'est révélé enthousiaste et beaucoup plus cordial que lors de l’émission précédente de mars (voir video précédente).

POUR UNE POLITIQUE ETRANGERE DE NON-INTERVENTION

Ron Paul : Nous savons depuis quelques dizaines d’années que notre politique étrangère américaine engendre ce que la CIA appelle des retours de feu (blowback), des conséquences inattendues. On peut remonter en 1953 quand les Etats-Unis ont mis le Shah au pouvoir en Iran, au support de Ben Laden en radicalisant l’islamisme pour affaiblir l’Union Sovietique. Cela nous est revenu comme un boomerang. Egalement notre support à Saddam Hussein dans les années 80. C’est pourquoi je suis en faveur d’une politique non-interventionniste, de s’occuper de nos propres affaires et rester en dehors des affaires intérieures des autres nations.

LA BETISE DE L’AMERIQUE

Bill Maher : La semaine juste après 9/11, la grande question était pourquoi nous détestent-ils? Et nous avons juste oublié cela en décidant « ils sont les méchants (evil), nous sommes les bons (good). Pourquoi pensez-vous que l’Amérique est aussi bête (dum)?

Ron Paul : Pas tous les américains. Nous sommes tous les deux américains.

Bill Maher : Si l’Amérique était un pays plus intelligent, ne seriez vous pas en tête des sondages?

Ron Paul : Il faudrait pour cela lever 100 Millions de dollars, l’argent parle de nos jours…

LES BIENFAITS DE L’AMERIQUE ET LA FORCE

Bill Maher : Kennedy et Clinton étaient aimés dans le monde entier lorsqu’ils voyageaient…

Ron Paul : Je pense que ce que nous devons chercher c’est le respect. C’est ce dont nous avons besoin et c’est ce que nous n’avons pas. Je n’ai pas de problème avec la position théorique des néo-cons de répandre la bonne parole sur les bienfaits (goodness) de l’Amérique. Mais pas avec la force. Nous devrions répandre cette bonne parole en montrant le bon exemple, en remettant de l’ordre dans notre propre maison, en étant sur que les libertés civiles sont meilleures ici. (…) La force ne marche pas, la persuasion par l’exemple marche.

LE CANDIDAT DE LA PAIX

Ron Paul : La paix est un message puissant, en particulier après la guerre. Les gens réalisent combien de personnes sont mortes et combien cela coûte. Et c’est pourquoi je pense que le peuple est prêt pour un message qui affirme que nous n’avons pas besoin d’être dans ce bordel (mess). La logique nous dit que l’on peut faire un monde meilleur plus facilement qu’en causant des guerres.

POLITIQUE D’ABORD !

Bill Maher : Les républicains en général et Rodolph Guiliani répètent qu’ils (les terroristes) nous détestent à cause de notre liberté.

Ron Paul : C’est notre politique étrangère qui est fautive. Ce ne sont pas les américains qui seraient les victimes d’individus méchants, monstrueux et meurtriers (…). C’est la faute des responsables politiques. C’est la politique qui compte.

samedi 26 mai 2007

Ron Paul chez Bill Maher sur HBO le 30 mars 2007

Ron Paul, le candidat pour l’investiture républicaine qui monte. C’est un vrai liberal (« libertarian » en anglais, pour des explications sémantiques sur les mots liberal/libertaire en français voir l’article de Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarien).

Voici les idées principales énoncées durant l’interview du vendredi avec le toujours caustique et redoutable Bill Maher (animateur libertaire d’un talk-show sur HBO).

SON CREDO LIBERAL

Ron Paul croit en un gouvernement limité et dans les libertés individuelles. Il reprend le flambeau des républicains qui ont abandonnés ces idées.

LA SUPPRESSION DE LA CIA

Parmi ces propositions phares figurent la suppression de la CIA. Ron Paul pense que les Etats-Unis seraient plus sur sans la CIA et ses opérations internationales tordues qui aliènent les pays étrangers (tentative d’assassinat du dirigeant élu Iranien en 1958 par exemple, organisation de coup d’états…). Un service de renseignement doit rassembler de l’information mais pas plus.

ANALYSE DE LA GUERRE CIVILE AUX ETATS-UNIS

Sur l’histoire interne des Etats-Unis, Ron Paul pense qu’il y avait de meilleures solutions pour se débarrasser de l’esclavage plutôt que de faire une sanglante guerre civile. La plupart des autres pays occidentaux ont réussi à supprimer l’esclavage sans guerre civile. Cette guerre entre le Nord et le Sud était surtout une guerre d’unification des Etats-Unis et avec la création d‘un état fort et centralisé.

LE GLOBAL WARMING ET LA GUERRE EN IRAK

Sur le réchauffement climatique la position de Ron Paul est ambiguë dans le sens où il pense que le sujet est toujours débattu entre les scientifiques. Il est conscient du problème mais que tous les leviers ne sont pas à la disposition du gouvernement américain. Les Etats-Unis ne peuvent guère agir contre la pollution de la Chine ou des volcans. (ndlr: facile d’accuser la Chine, c’est oublier que le premier pollueur sont les Etats-Unis, Ron il va falloir revoir le sujet, mais la suite est brillante et même Bill Maher est resté sans voix, ce qui est rare!)

Ron Paul veut néanmoins agir dans la mesure du possible pour ralentir la croissance des émissions polluantes. Cela commence par arrêter de subventionner les grosses compagnies pétrolières par une politique du tout pétrole. En effet même la politique étrangère américaine avec la guerre en Irak est une forme de subvention aux compagnies pétrolières. Les Etats-Unis sont au Moyen-Orient pour protéger les intérêts pétroliers. Cette politique étrangère contribue au réchauffement climatique. (ndlr : vifs applaudissements dans le public assistant à l’émission).